Doc Justice

Connaissez-vous Doc Justice?
Croisement entre   et Alain Delon, Docteur Justice est le héros d'une BD parue dans Pif Gadget à partir de juin 1970. Il y a même un film issu de ses aventures.
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oui j'en ai lu , cétait ceux de mon grand frere .. et justement nous faisions du judo à l'epoque. ! 
il y a eu 1 film au cinema je crois . . 

A propos du film vous trouverez d'autres infos sur le site dans une vieille discussion sur ce lien.

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Pour ceux qui voudraient se rappeler ce qu'était un "film d'action" à la française dans ces années là :

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Trop la classe, merci beaucoup!

FX Pascal a écrit:

 un "film d'action" à la française 

J'ai essayer deux fois je me suis endormi... C'est moi ou c'est nul? 

  D'où mon avertissement quand je te disais que cela permettait de se souvenir des films d'action "à la française" de ces années-là !

Attention, je ne veux surtout pas accabler le réalisateur, Christian-Jacque, qui a probablement dû se débrouiller et faire ce qu'il pouvait avec un tout petit budget, et une coproduction certainement pas évidente à gérer. Il était en fin de carrière à cette époque-là, à 71 ans passés.

Dans le registre du film d'aventure, il avait réalisé l'excellent "Fanfan la Tulipe", avec un Gérard Philippe bondissant et une sublime Gina Lollobrigida, en 1951. Si tu ne l'as jamais vu, je te le recommande : c'est vif, amusant et plein de charme.

Plus tôt, il avait dirigé deux films devenus cultes qui baignent dans une ambiance fantastique:  "L'assassinat du Père Noël"(1941) et "Les Disparus de St Agil" (1938). C'était un grand nom du cinéma français, mais les critiques au vitriol des papes de la Nouvelle Vague lui ont fait énormément de mal. Plusieurs créateurs "classiques" comme lui en ont souffert et cela les a déstabilisé. 

Voilà, c'était la séance "Ciné-club" du week-end ! 

Sim Steel a écrit:

FX Pascal a écrit:

 un "film d'action" à la française 

J'ai essayer deux fois je me suis endormi... C'est moi ou c'est nul? 

C'est surtout le tournage qu'il importe de connaître. Comme souvent, dixit François Truffaut (dans La Nuit Américaine), un film commence comme un rêve et se transforme en cauchemar. Ainsi d'après Christian-Jaque, une des scènes les plus faibles du film était pourtant initialement prévue pour être un sommet du film d'action. Il s'agit de la scène de la poursuite en chars à voile. Outre le fait que c'était la première fois qu'on tournait une telle scène, la possibilité d'un tournage avec des angles particuliers grâce à une caméra accrochée sous le char avait en effet de quoi séduire le public. Sauf que le vent n'était pas au rendez-vous et que le tournage (sur deux mois) ne permettait pas de recommencer un autre jour la scène. Ne reste alors que des plans d'une incroyable molesse au contraire de ce qui avait été pensé...

Ensuite il y a la séquence sur un tanker gigantesque de 250 000 tonnes, une idée plutôt originale et totalement dans l'esprit d'un James Bond ou d'un Mission Impossible actuel, sauf qu'en raison d'une violente tempête, de force  8 à 9 et avec des vagues de dix mètres de haut, il devient impossible de chorégraphier un combat sur le pont du pétrolier. Christian -Jaque, décidément peu chanceux avec la météo, décide alors de filmer le combat dans une des cabines, ce qui n'a évidemment pas la même force que la scène prévue au départ. Je vous laisse imaginer la tristesse du réalisateur et du chef opérateur qui sont dans l'obligation de passer d'une surface de 280 mètres de combat à l'extérieur avec la mer comme arbitre de cette confrontation à une surface de 25 mètres avec un lit comme décor. 

Faible budget, temps de tournage réduit, cinéma à l'ancienne dans lequel la tehnique ne permet pas encore de recréer cette scène par ordinateur, voilà autant de raisons qui font plonger le film vers une production médiocre.

Et puis il y a cette malchance qui perdure car il faut aussi parler de la blessure de John Philip Law (il fit une chute de trente mètres de haut alors qu'il descendait d'une cheminée d'usine à l'aide du fil du paratonnerre) ce qui entraîna l'immobilisation du comédien pendant plusieurs semaines. On décida alors de supprimer plusieurs scènes d'action jugées trop dangereuses. Christian-Jaque qui avait demandé à John Philip Law d'aller plus vite, se reprochait en effet la chute de ce dernier, estimant qu'il lui en avait trop demandé.

Enfin c'était cruel de mettre le pauvre John Philip Law face à Roger Paschy (champion d'Europe et champion du monde de karaté). Law qui n'était pas pratiquant faisait ce qu'il pouvait face à Paschy qui devait lui donner des coups au ralenti afin de ne pas blesser pour de vrai le Docteur Justice ! 

Merci pour toutes ces informations !

Merci pour ces éclaircissements, je vais retenter et puis j'ai trouver un lot de BD comme par hasard, je vais m'y pencher.

FX Pascal a écrit:

Dans le registre du film d'aventure, il avait réalisé l'excellent "Fanfan la Tulipe", avec un Gérard Philippe bondissant et une sublime Gina Lollobrigida, en 1951. Si tu ne l'as jamais vu, je te le recommande : c'est vif, amusant et plein de charme.
"Les Disparus de St Agil" (1938)

J'ai effectivement un bon souvenirs de ces films. Surtout "Fanfan", avec la magnifique Sophie Marceau... non je déconne. "Fanfan la tulipe" un grand film qui a égayé mon enfance. Faudrait que je le revois un de ces 4.

Sur le tournage du film vous avez un bon article ici, l'auteur ayant utilisé les sources que j'ai cité (notamment l'interview de Christian-Jaque).
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A noter, pour mieux comprendre pourquoi il était difficile de financer un film de karaté à la française, que les producteurs avaient tous en tête le récent échec de la série française Karatékas and Co avec Jean Marais. Le film docteur Justice était donc "mal né" dès le départ.